Une journée qui démarre sur le tard, car je me vois offrir le café par Alexander, un hollandais, venant spontanément vers moi avec un gobelet, du sucre et un croissant, alors que je plie ma tente. Je fais découvrir mon matériel à son fils qui rêve devant la planche, le panneau solaire, le camel bag… et me dit que comme son père ou moi, un jour, il fera sa propre aventure!
Puis j’attaque cette portion où La Loire des sables atteint jusqu’à 8 km de large. J’y croise des pêcheurs qui viennent d’attraper un silure, et immortalise leur belle prise.
Apres le pont de Cé, le Fleuve accueille son dernier affluent majeur, le Maine, et se resserre sous la contrainte de digues, qui rendent le courant plus puissant que jamais (jusqu’à 5 km/h mesurés).
Les iles sont désormais habitées, les berges de sable accueillent les baigneurs, et il faut aussi composer avec les plaisanciers à moteur qui s’approprient l’espace à grand renfort de gerbes d’eau sur leurs jet ski. On a envie de leur demander d’arrêter leur vacarme, et d’apprendre à écouter, admirer, respecter et traverser le fleuve en silence, en arrêtant de croire qu’il leur appartient. Au troisième qui me frôle manquant de me renverser, je lui fais bien comprendre que ma rame pourrait bien atterrir entre ses deux oreilles.
La journée se terminera après 73km de rame intensive sous une chaleur de plomb, avec un sourire et une énergie qui ne me quittent plus.
J’installe mon bivouac peu après Saint-Florent et sa splendide église, avant d’être appelé par mes compères kayakistes qui ne sont qu’à un km de la!
Apres un dernier point GPS, je constate que j’arriverai sur Nantes demain…
71km effectués
Pour voir le parcours : J16
Page précédente : J15 : Langeais – La Ménitré
Page suivante : J17 : Anetz – Trentemoult
Page précédente : J15 : Langeais – La Ménitré
Page suivante : J17 : Anetz – Trentemoult